analyse audience

samedi 24 mai 2008

Les Fermes de ma Ville


Devant le nombre important de domaines sur la commune, je me permettrai de vous donner les caractéristiques de ceux dont j'ai pu obtenir des renseignements précis.
Le domaine des 3 caves d'une superficie de 132 hectares dont 129 étaient plantés en vigne produisaient annuellement environ 6000 hectolitres. Sa cave, grâce à ses amphores en ciment armé (c'est le nom des cuves à vin), pouvait contenir 15 000 hectolitres.

Les domaines d'Antoine Camps se décomposaient comme suit : le Clos Haouch El Bey d'une superficie de 50 hectares d'excellente terre aux cépages sélectionnés produi­sait 5 000 hectolitres. Sa cave bâtie en 1915 pouvait contenir 13 000 hectolitres. En 1948, ce domaine devenait la propriété de Hubert Masquera.
Le Clos des Mimosas qui, en 1962, appartenait à Albert Sintès associé à Hermancc Camps de 40 hectares assurait une récolte de 5 000 hectolitres, le Clos Saint-Jean 2 500 hectolitres pour 33 hectares et enfin le Clos Ste-Marie qui à l'origine était la propriété de monsieur Blasselle d'une superficie de 45 hectares donnait 3 500 hectolitres.
Le domaine Nicolas Décaillet créé en 1866 qui, en 1906, devait devenir la Société Décailler possédait une cave pouvant recevoir 25 000 hectolitres, fut de tout temps, une ferme modèle. L'un des 8 enfants de la famille, Barthélémy, inventa la cuve à fermenta­tion à lessivage automatique qui, par la suite, devait se généraliser. Sa sulfaterie auto­matique dont l'architecte constructeur fut monsieur Guérinau permettait à une personne de préparer toutes les bouiliies. En 1925, la ferme disposait d'une écurie moderne pour ses 48 chevaux bretons et avait ses propres ateliers de forge, charronage et bourrellerie. Le gérant de la propriété était Ernest Décaillet. Emile Décaillet possé­dait le domaine Ernendjéma de 70 hectares produisant 8 000 à 9 000 hectolitres de vin par an. Grâce à 4 puits d'un débit de 480 mètres cubes heure i 1 fut 1 e premier propriétaire à arroser ses vignes.
La propriété Humbert (Armand Dorgueil) route de Réghaïa, produisit 7 000 hecto­litres sur ses 70 hectares. Dès 1920, monsieur Jules Humbert qui exploitait cette propriété possédait un tracteur.
Le domaine Barthélémy Sintès d'une superficie de 120 hectares n'avait que 45 hectares de yigne qui produisaient 7 000 hectolitres, 15 hectares d'orangerie, le reste des terres étant réservé aux cultures céréalières.
Parmi les petites propriétés, le domaine Lucien Bertrand et fils d'une superficie de 17 hectares dont 15 de vigne produisaient allègrement ses 2 200 hectolitres. La cave possé­dait une cuverie de 2 500 hectolitres plus 9 000 hectolitres pour le stockage.

Vignoble
La vigne fut la principale culture de notre village occupant les trois cinquièmes de la commune. Cette culture se développa dès 1870 et ne fit que progresser d'année en année. Le tableau ci-dessous est plus que significatif. Une remarque s'impose : durant les années de guerre nous pouvons constater que la production diminue sérieusement ce qui prouve les soins demandés et attendus par la vigne.

L'agriculture à Rouiba employait 1200 personnes à l'année. A ce chiffre s'ajoutais les saisonniers qui atteignaient le milier durant les vendanges, ainsi que les tailleurs de vigne dont certains venaient d'Espagne.Il s'agit de véritables équipes d'ouvriers qualifiés encadrées d'un contremaître. En 1920, un tailleur de vigne touchait 8 francs par jour plus 2 litres de vin. En 1925, le salaire journalier était de 12 francs et 2 litres de vin ; pour les indigènes, moins qualifiés, le salaire était de 8 francs et sans vin.

En 1962, 120 exploitations appartenaient à des européens et 335 à des musulmans. 85% des terres cultivables étaient la propriété des européens, la ferme moyenne ayant une superficie d'une cinquantaine d'hectares

La Pépinière des Ponts de Chaussées

Sur le terrain communal se situant route de Ain-Taya où par la suite se trouvait la ferme de Jean Garcia le laitier, et la scierie d'Adrien Gilabert, une pépinière fut crée par les Ponts et Chaussées de l'époque dès 1900

En 2002 une pépinière a été crée après le cimetière GUEDHIA à l'embranchement Rouiba Fondouk appartenant aux Frère SENIA et qui existe à nos jours

le phylloxéra
La vigne fut introduite à Rouïba par monsieur Anaud Dorgueil qui était originaire de la région bordelaise et ce dès 1864. Elie devait rapidement se développer et lorsque le phylloxéra fit son apparition dans les environs de Tlemcen en 1885 Rouïba avait déjà 603 hectares plantés.
La maladie fit son apparition dans le département d'Alger à la venue des colons du Midi qui avaient apporté dans leurs bagages des plants contaminés. Rouïba fut touché en 1908, ce fut catastrophique. Il fallut tout arracher et replanter le vignoble en plants américains sur lesquels on greffa les anciens cépages tels que le Carigan, le Grenache, PAlicante Bouschet rouge, la Clairette pointue, le Mersaguera ou encore le Maccabéo blanc. Le vignoble ne devait être reconstitué qu'en 1914. Plusieurs petits propriétaires furent ruinés et durent vendre leurs terres.
Extrait Histoire de Rouiba, autorisation de Pierre Caratero

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je recherche la famille SINTES qui a vécu au Maroc jusque dans les années 80 il me semble.
La famille de M. Barthélemy Sintès possédait un terrain sur la route de Casablanca Mohamédia (anciennement Fédala).
Je vous remercie de tous renseignements que vous me donnerez.

Itto

Anonyme a dit…

ma famille était voisine des SINTES et s'aider pour leurs fermes respectives la famille SINTES se trouve dans la région de arles ont encore une pepinière sur la route de salon de provence non loin de sénas